Attirer les femmes vers la mécanique diesel : une clé pour l’avenir du transport lourd

Source: Camionneuse Québec

Le métier de mécanicienne de véhicules lourds demeure encore trop méconnu et sous-représenté chez les femmes. Pourtant, il s’agit d’un secteur stable, bien rémunéré et essentiel à la chaîne logistique québécoise. Alors que la pénurie de main-d’œuvre persiste, plusieurs acteurs de l’industrie proposent des solutions concrètes pour encourager la relève féminine à choisir cette voie.

Valoriser les modèles féminins existants

La première étape consiste à mettre en lumière les femmes déjà actives dans le métier. Témoignages, vidéos, portraits et capsules diffusées sur les réseaux sociaux permettent de démystifier la profession et de montrer qu’elle n’est pas réservée aux hommes. Des initiatives comme celles de Camionneuses Québec, de Camo-Route ou des centres de formation professionnelle (CFP) contribuent déjà à inspirer les nouvelles générations.

Adapter les milieux de travail et la formation

Créer des ateliers inclusifs et ergonomiques, offrir des uniformes adaptés et encourager la formation en alternance travail-études (ATE) figurent parmi les mesures les plus efficaces. Les employeurs sont aussi invités à favoriser le mentorat mixte, permettant aux apprenties de bénéficier du soutien de collègues expérimentés.

Moderniser l’image du métier

Les nouvelles technologies — diagnostic électronique, outils intelligents, robotisation — rendent la mécanique moderne moins physique et plus technique. Promouvoir cette réalité peut attirer davantage de jeunes femmes intéressées par la technologie, la précision et les défis mécaniques.

Des campagnes ciblées et un message clair

Les experts du secteur s’accordent : pour combler le déficit de main-d’œuvre, il faut parler directement aux jeunes filles dès le secondaire. Des campagnes de sensibilisation dans les écoles, les salons de l’emploi et les médias sociaux doivent mettre l’accent sur la fierté, la stabilité et les perspectives de carrière qu’offre la mécanique diesel.

« Les femmes apportent une rigueur et une vision précieuse à nos équipes. Leur place dans les ateliers n’est pas à créer, elle est à reconnaître », souligne un formateur du CFP de Saint-Jérôme.